Vafina voit le bon côté
Vafina voit le bon côté
Cette Russe connaît bien le Canada
« Nous devons continuer et faire de notre mieux, » a dit Vafina aux journalistes à la suite de la défaite de 5-3 de la Russie aux mains de la Finlande, lundi. « Le niveau [de jeu] des États-Unis et du Canada est très élevé. Jouer contre eux est une excellente occasion pour nous d’apprendre et de faire de notre mieux. Ne changez rien. Ne cherchez pas la rondelle, peu importe où elle est. Essayez de faire de bonnes passes. Tirer la rondelle profondément dans la zone. Si vous pouvez tirer, tirez. Nous allons continuer de faire ce que nous faisons. »
Comment se fait-il que Vafina maîtrise si bien l’anglais? Et pourquoi la jeune femme extrovertie de 25 ans a-t-elle une idée si précise de ce qu’il faudra faire mardi soir contre le Canada? Après tout, elle est née à Almaty au Kazakhstan et considère la ville russe de Chelyabinsk – lieu de naissance de la super vedette soviétique Sergei Makarov – comme sa ville d’origine.
Cela n’est pas surprenant lorsque l’on sait qu’elle a joué pour les Dinos de l’Université de Calgary au cours des deux dernières saisons. Cette année, Vafina a accumulé 14 buts et 21 aides.
La Russe, qui fait une majeure en arts, a été recrutée par l’entraîneure-chef Danielle Goyette, double médaillée d’or olympique et championne mondiale à huit reprises. Une des plus grandes joueuses d’avant canadiennes de tous les temps, Goyette a été intronisée au Temple de la renommée de l’IIHF en 2013.
« Parfois, lors des jeux dirigés, elle joue avec nous et elle est assez bonne, » dit Vafina à propos de Goyette. « Elle est en forme, c’est certain. »
La transition de Vafina vers la vie en Amérique du Nord a aussi été facilitée par son passage à l’Université du Minnesota à Duluth en 2012-2013. Et avec les Dinos, elle profite de la présence d’une autre Russe, Iya Gavrilova. Les deux faisaient partie de la formation qui a remporté le bronze au Mondial féminin 2013 à Ottawa.
Les joueuses canadiennes que Vafina connaît le mieux sont la défenseure Bridgette Lacquette, une ancienne coéquipière au Minnesota, et la légendaire Hayley Wickenheiser, ancienne membre des Dinos.
Puisqu’elle en est à son septième Mondial féminin, Vafina connaît déjà les importantes foules procanadiennes. L’appui assourdissant pour le Canada au Sandman Centre mardi soir est un obstacle qu’elle et ses coéquipières devront surmonter.
« Ça va être amusant je l’espère, » dit Vafina. « Nous pouvons aider les filles plus jeunes à gérer leur stress. »
La rivalité Canada-Russie qui marque le hockey masculin depuis les années 1950 n’existe pas au hockey féminin. Les Russes n’ont jamais marqué contre le Canada à leurs deux défaites aux Olympiques et elles n’ont jamais marqué plus d’un but en sept défaites au Mondial féminin. Elles ne sont donc pas les favorites pour l’emporter.
Mais cela ne préoccupe pas Vafina.
« Tout le monde va encourager le Canada, mais c’est correct, » dit-elle calmement. « Nous n’avons qu’à nous concentrer à jouer dans l’enceinte vitrée. Ça va aller. »
Vu comme ça, ça semble tout à fait raisonnable. C’est un bel exemple de la façon de voir le bon côté.
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