Fédération internationale de hockey sur glace

L’or aux Américaines

L’or aux Américaines

Trois titres mondiaux de suite pour les É.-U.

Publié 05.04.2016 01:40 GMT-7 | Auteur Lucas Aykroyd
L’or aux Américaines
KAMLOOPS, C.-B. – 4 AVRIL : Les joueuses et le personnel célèbrent leur victoire de 1-0 en prolongation contre le Canada au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2016 de l’IIHF. (Photo par André Ringuette/HHOF-IIHF Images)
Lors d’une prolongation intense en finale, Alex Carpenter a marqué à 12 min 30 s, et les États-Unis ont battu le Canada 1-0 pour gagner l’or au Mondial féminin.

Carpenter a fait bondir la rondelle derrière la gardienne de but canadienne Emerance Maschmeyer pendant une mêlée chaotique à l’embouchure du filet. Le but est survenu juste après un avantage numérique à quatre contre trois pour les États-Unis en raison d’une punition pour avoir retenu imposée à la défenseure Halli Krzyzaniak. Les Américaines se sont quant à elles défendues à deux reprises contre des jeux de puissance à quatre contre trois des Canadiennes pendant la prolongation.

Carpenter a affirmé ce qui suit au sujet de son but : « L’aréna est soudainement devenu très silencieux. Je n’étais pas certaine si la rondelle avait pénétré ou non. Pourtant, j’étais bien là – je me suis vue pousser la rondelle dans le filet. Je n’étais pas certaine si le tir initial [de Jocelyne Lamoureux-Davidson] avait touché la cible. Peu importe, nous avons marqué, et c’est ce qui compte. »

Il s’agissait de la 17e finale de suite entre les superpuissances nord-américaines depuis la première édition du Mondial féminin à Ottawa en 1990. Disputé à guichets fermés devant une foule de 5 850 partisans au Sandman Centre à Kamloops, au Canada, le match s’est aussi avéré une autre belle vitrine pour le hockey féminin : la vitesse, la finesse, les beaux jeux, le cœur et l’excitation étaient au rendez-vous.

« Je suis tellement fier de nos joueuses et du niveau de compétition dont elles ont fait preuve du début à la fin », a déclaré Ken Klee, entraîneur-chef des États-Unis.

Prouvant leur domination, les États-Unis ont maintenant remporté sept des neuf derniers tournois.

« C’est toujours excitant de remporter un Championnat mondial, mais de le faire contre nos plus grandes rivales rend le tout d’autant plus plaisant », a soutenu la capitaine américaine Megan Duggan.

« C’est vraiment un dur coup », a affirmé la capitaine canadienne Marie-Philip Poulin. « Je pense que chaque fois que tu t’investis autant dans un tournoi et que tu remportes l’argent, c’est difficile. »

C’était une défaite crève-cœur pour la nation hôte, qui s’est contentée de l’argent au Mondial féminin pour une troisième fois de suite. La dernière médaille d’or du Canada remonte à 2012. Toutefois, le Canada a remporté les quatre derniers tournois olympiques, une séquence amorcée en 2002 à Salt Lake City.

Il s’agit d’une étape importante en vue des Jeux olympiques à PyeongChang, en Corée du Sud, et les Américaines peuvent bâtir sur cette victoire après avoir perdu en prolongation contre le Canada à Sotchi en 2014.

La cerbère américaine Alex Rigsby a gagné son duel contre la gardienne de but Maschmeyer, mais les deux ont excellé. Le total des tirs au but a été de 34-32 en faveur des États-Unis.

« C’est vraiment frustrant, parce que nous avons vraiment bien joué, et notre équipe méritait de gagner », a estimé Maschmeyer, nommée Meilleure gardienne de but du tournoi. « Mais la rondelle n’a pas bondi en notre faveur. »

Ce match âprement disputé avait une allure bien différente de la finale frénétique de 2015 remportée par la marque de 7-5 par les Américaines à Malmö. Pourtant, même si peu de buts ont été inscrits, on ne pouvait y voir une raison de vouloir agrandir les filets ou de réduire l’équipement des gardiennes de but. C’était simplement un superbe spectacle de hockey.

Les équipes ont amorcé le match à un rythme effréné, écoulant les cinq premières minutes sans aucun arrêt de jeu. La joueuse canadienne Bailey Bram a obtenu la première bonne occasion, passant près de surprendre Rigsby avec un tir d’un angle restreint. Puis, Jillian Saulnier a foncé à l’aile droite, battant de vitesse la défenseure américaine Megan Keller, pour ensuite transporter la rondelle avec autorité jusqu’au filet.

Après environ six minutes de jeu en deuxième période, Agosta a pivoté le long de la bande du côté droit, pour ensuite repérer Laura Fortino qui s’était portée à l’attaque devant le filet, obligeant Rigsby à faire un superbe arrêt de la jambière.

« Mon objectif principal pour le match était de m’assurer de me concentrer sur un tir à la fois », a expliqué Rigsby. « Quelqu’un m’a donné ce conseil récemment et ça m’a énormément aidé. »

Le Canada a obtenu un deuxième avantage numérique avec un peu plus de la moitié du match à jouer lorsque Brianna Decker a été punie pour avoir accroché Saulnier. Ce sont cependant les Américaines qui ont eu la meilleure occasion de marquer lorsque Maschmeyer a dû stopper l’échappée en désavantage numérique d’Alex Carpenter.

Le Canada a emprisonné les Américaines dans leur propre zone en début de troisième période. Mais, après s’être défendues pendant une punition décernée à Duggan, les Américaines sont passées à l’offensive lorsqu’elles ont elles-mêmes profité d’un avantage numérique. Maschmeyer a été alerte, repoussant deux tirs sur réception puissants de Kacey Bellamy qui était positionnée dans le cercle de mise au jeu de droite.

Les Canadiennes ont orchestré une dernière attaque en temps réglementaire, et Brianne Jenner est passée bien près de marquer en poussant une rondelle près du côté du filet avant la fin de la période. Par contre, la nation hôte a tout de même profité de cette séquence, car Monique Lamoureux a été punie pour avoir accroché à 19 min 52 s.

En prolongation, Agosta a obtenu deux chances en or de mettre fin au match pendant le premier avantage numérique à quatre contre trois, sans toutefois parvenir à les concrétiser. Elle a lancé une première fois à l’extérieur du poteau, et son deuxième tir a frappé le bloqueur de Rigsby. La gardienne américaine s’est aussi manifestée à un autre moment clé lors d’un tir sur réception de Poulin depuis le cercle de mise au jeu de droite.

Les Canadiennes ont de nouveau manqué d’opportunisme pendant que la défenseure américaine Lee Stecklein était au banc des punitions pour avoir accroché sept minutes plus tard. Au total, l’équipe canadienne a échoué ses six tentatives en avantage numérique.

Carpenter a affirmé ce qui suit au sujet de sa troisième médaille d’or de suite : « Je pense que nous allons dans la bonne direction au sein du programme. Nous ne nous préoccupons pas tellement de ce que les autres font. Nous sommes concentrées sur la direction que nous prenons en tant que groupe. »

Il s’agit de la première fois de l’histoire du tournoi que les matchs pour la médaille d’or et pour la médaille de bronze se terminent tous deux par la marque de 1-0. (La Russie a remporté le bronze en battant la Finlande 1-0 en tirs de barrage plus tôt.) La dernière fois qu’une équipe a gagné l’or avec ce pointage était en 2005, lorsque le but en tirs de barrage d’Angela Ruggiero avait permis aux États-Unis de mettre la main sur leur premier titre.

Les États-Unis tenteront de défendre leur titre mondial au Championnat mondial féminin 2017 de l’IIHF, qui aura lieu à Plymouth, au Michigan.

« Je suis certaine qu’elles voudront se venger », a exprimé Duggan, au sujet des Canadiennes.

« Je vous promets que nous passerons tout l’été prochain et l’année prochaine au complet à nous entraîner en vue de cet affrontement à leur domicile, nous serons prêtes », a déclaré la joueuse canadienne Meaghan Mikkelson.

 

Page principale