Valeria Pavlova et Tatyana Burina ont également touché la cible pour la Russie lors de cette victoire en quart de finale, et Angelina Goncharenko a récolté deux aides.

La Russie, qui a terminé en quatrième place l’année dernière, est en quête d’une première médaille depuis celle de bronze remportée en 2013. Elle fera face à un défi de taille en se mesurant aux Américaines, qu’elle n’a jamais battues. Les championnes en titre ont malmené la Russie 13-1 en demi-finale l’année dernière et l’ont emporté 8-0 en ronde préliminaire cette année.

« J’aime vraiment les matchs contre les Américaines, parce qu’elles forment une équipe très talentueuse et très puissante », a affirmé Sosina. « Nous apprendrons beaucoup d’elles. Nous ferons de notre mieux, même si nous n'avons pas eu de succès contre elles par le passé. »

Johanna Olofsson a assuré la réplique pour la Suède, qui n’a pas gagné de médaille depuis sa médaille de bronze en 2007. Il s’agit d’une disette inquiétante pour cette fière nation de hockey.

« Ça a été un match difficile aujourd’hui, et c’est triste que nous ayons perdu », a avoué Olofsson.

« Je reste satisfaite de l’équipe malgré tout, même si nous avons perdu, parce que nous avons disputé un bon tournoi », a déclaré l’entraîneur-chef de la Suède Leif Boork. « Nous avons eu beaucoup de problèmes en raison de blessures à des joueuses clés pendant la saison. Il y a des joueuses ici qui se remettent de graves blessures. Compte tenu de ce fait, je pense qu’il s’agit du tournoi où notre jeu a été le plus constant depuis que je suis à la barre de l’équipe. »

La cerbère russe Nadezhda Morozova a remporté le duel de gardiennes contre son homologue suédoise Sara Grahn. Le total des tirs au but a été de 27-26 en faveur de la Suède.

Les Russes ont éprouvé des difficultés tant à l’offensive qu’à la défensive dans le groupe A, elles qui avaient une fiche sans victoire et un différentiel de buts de 4-21 avant ce match. La Suède était invaincue dans son ascension au sommet du groupe B. Mais cette fois, les rôles ont été inversés.

Sosina, qui a été la meilleure pointeuse de la Russie l’année dernière grâce à une récolte de cinq points, a choisi le moment idéal pour éclore. La franc-tireuse de 23 ans pour l’équipe Agidel d’Oufa n’avait inscrit aucun point avant le quart de finale.

« J’ai enfin retrouvé ma touche! » s’est exclamée Sosina. « J’aimerais remercier mes coéquipières qui ont préparé de beaux jeux pour moi. Je suis vraiment contente que nous ayons gagné ce match. »

À 3 min 40 s, la Russie a pris les devants 1-0 sur une belle descente en surnombre. Sosina a fait une passe à Pavlova, qui a soulevé la rondelle par-dessus le bloqueur de Grahn.

À 5 min 56 s, la Suède a répliqué sur un jeu de puissance. Profondément en zone adverse, Olivia Carlsson a envoyé le disque à Olofsson à la ligne bleue, et le tir du poignet de la défenseure s’est frayé dans la mêlée, puis derrière la gardienne de but russe.

Sosina est parvenue à s’échapper, mais son tir a frappé le poteau. Elle s’est reprise quelques instants plus tard à 8 min 49 s lorsque son tir du poignet du cercle de mise au jeu a filé entre les jambières de Grahn pour porter la marque à 2-1. Il s’agissait d’un but que la gardienne partante de la Suède aurait aimé revoir.

« J’étais vraiment surprise d’avoir marqué sur ce tir », a avoué Sosina. « J’aurais dû marquer lors de la première occasion, et non de la deuxième. »

Les Russes ont ensuite fait preuve d’indiscipline, écopant de trois punitions mineures de suite avant la fin de la période. Toutefois, la Suède n’a pas su en profiter. C’est plutôt Iya Gavrilova qui a obtenu la plus belle occasion pendant cette séquence lors d’une poussée en désavantage numérique.

La Russie s’est donné une avance de 3-1 pendant un autre jeu de puissance à 4 min 49 s de la deuxième période. Pirogova s’est déplacée vers le centre le long de la ligne bleue, et Burina a fait dévier son long tir frappé.

Le jeu est devenu lent et décousu au fil de l’engagement médian. Les Damkronorna avaient besoin de provoquer les choses pour reprendre vie, mais elles ont plutôt enchainé les pénalités tout au long de la période, se voyant décerner cinq punitions, dont trois à Fanny Rask.

En troisième période, les Russes se sont montrées résilientes lorsque les Suédoises ont sonné la charge en avantage numérique. Tandis qu’Emilia Ramboldt, capitaine adjointe pour la Suède, multipliait les tirs foudroyants de la pointe, Yekaterina Smolina sacrifiait son corps en bloquant un tir.

Un noyau de partisans en jaune et bleu derrière le banc de la Suède chantait « Sverige! » pour encourager leur équipe alors que le temps s’écoulait. Mais le rêve s’est envolé.

Le jeu a gagné en robustesse autour de l’enceinte de Morozova, les Suédoises étant visiblement frustrées par la tournure des événements. Grahn a été retirée de son filet avec 3 min 21 s à jouer en faveur d’une sixième patineuse, sans succès. Sosina a complété la marque dans un filet désert à 13 secondes de la fin du match.

« Chaque année, nous parvenons à nous hisser parmi les quatre meilleures équipes », a exprimé Gavrilova. « Selon moi, ça montre la progression du hockey féminin en Russie. Je trouve cela agréable à voir en tant que vétérante. »

La dernière victoire de la Suède contre la Russie au Mondial féminin a eu lieu le 13 avril 2012.

« Ce n’est pas terminé », a souligné Boork. « Nous devons jouer le match pour la cinquième place, et c’est important que nous tentions de finir sur une bonne note. »