Fédération internationale de hockey sur glace

Le retour de maman Mikkelson

Le retour de maman Mikkelson

La Canadienne revient avec l’équipe nationale

Publié 02.02.2016 09:50 GMT-8 | Auteur Chris Jurewicz
Le retour de maman Mikkelson
Meghan Mikkelson patine avec la rondelle au Championnat mondial de hockey féminin 2013 de l’IIHF à Ottawa. Photo : André Ringuette / HHOF-IIHF Images
Meaghan Mikkelson s’est toujours fixé des objectifs impressionnants. Mais celui-ci surpasse assurément tous les autres.

Il y a à peine quatre mois, Mikkelson se trouvait dans une salle d’accouchement pour donner naissance à son premier fils, Calder.

Et la semaine dernière, Mikkelson patinait sur la glace à Etobicoke, Ont., avec les meilleures joueuses de hockey du Canada. Elle était l’une des 32 joueuses invitées au camp d’entraînement de l’équipe nationale féminine, l’une des dernières étapes avant le Championnat mondial de hockey féminin 2016 de l’IIHF.

« Quand on accouche d’un bébé, toutes les mères s’entendent pour dire qu’on ne peut vraiment se créer d’attentes », affirme Mikkelson. « Je souhaitais juste que tout se déroule bien. Lorsque j’ai eu Calder, je voulais réévaluer ma situation et analyser l’état de mon corps. Quelques semaines après lui avoir donné naissance, je me sentais vraiment bien. J’ai parlé à des joueuses comme Becky Kellar et Cheryl Pounder (des anciennes membres de l’équipe nationale), qui sont revenues au jeu après avoir vécu un accouchement. Je savais que c’était possible, donc j’ai toujours gardé cette option en tête. »

« Quelques semaines après, je visais de revenir au jeu au début du mois de janvier et de participer à ce camp cette semaine. »

Mission accomplie. Du moins l’étape no 1, celle de prendre part au camp de la semaine passée.

Mikkelson a commencé à patiner environ six semaines après la naissance de Calder. C’était à la mi-novembre et elle confie avoir commencé lentement lors de ses premières séances de patinage, n’y allant pas de foulées complètes et ne touchant absolument à aucune rondelle.

À mesure que le temps avançait dans ce processus, elle se sentait plus forte et elle a reçu le feu vert de son médecin pour jouer du hockey de haut niveau à la fin du mois de décembre. Mikkelson a disputé son premier match le 2 janvier avec l’Inferno de Calgary, dans la Ligue canadienne de hockey féminin.

À Etobicoke, elle était l’une des neuf défenseures qui tentaient d’impressionner le personnel d’entraîneurs et de direction de Hockey Canada qui sélectionnera la formation définitive qui participera au Mondial féminin à Kamloops, C.-B., du 28 mars au 4 avril.

Et comment ça se passe maintenant?

« Je me sens plus forte physiquement. Plus forte qu’avant d’avoir mon garçon. Mon endurance est revenue extrêmement rapidement », commente Mikkelson. « Ils disent qu’après avoir vécu un accouchement, on peut rebondir très vite et se sentir plus forte que jamais. C’est ce que je vis actuellement. Je me sens très bien. Mon temps de récupération est vraiment plus rapide puisque j’ai un volume sanguin pas mal plus élevé. Je me sens de plus en plus forte d’un jour à l’autre. »

Mikkelson a une bonne équipe derrière elle tandis qu’elle tente de se tailler un poste au sein de la formation du Canada en vue du championnat mondial. Cette équipe comprend un bon groupe de coéquipières sur la glace et ceux qui l’aident avec Calder à la maison.

Mikkelson raconte que son mari Scott Reid (l’entraîneur-chef de l’Inferno) voyage assez souvent pour son travail, donc les grands-parents donnent un bon coup de main pour s’occuper de Calder, surtout lorsque Meaghan est à l’extérieur comme cette semaine.

« Mes parents viennent quelques semaines et puis s’en vont et ensuite c’est au tour de ses parents », explique Mikkelson. « Je compte vraiment sur mes parents et mes beaux-parents pour nous aider. Je ne pourrais y arriver sans eux. Ils savent à quel point je veux faire partie de cette équipe. Ils me soutiennent tellement et je suis vraiment chanceuse. »

Si elle se déniche un poste au sein de la formation canadienne, Mikkelson sera sans aucun doute l’une des chefs de file de l’équipe. Elle a participé deux fois aux Jeux olympiques d’hiver, aidant le Canada à remporter l’or en 2010 et 2014, et a pris part au Championnat mondial féminin de l’IIHF à cinq reprises.

Elle était également la troisième joueuse la plus âgée au camp du Canada (ou peut-être la 30e plus jeune!), derrière Hayley Wickenheiser (37 ans) et Charline Labonté (33 ans).

Mikkelson trouve ça bien drôle quand on l’appelle la vétérante.

« Je ne sens pas que j’ai 31 ans. Labonté et moi parlions dans le vestiaire à propos du fait que lorsqu’on arrive dans ce programme, on est l’une des plus jeunes et on ne s’imagine jamais qu’un jour on sera l’une des plus vieilles », dit-elle. « Et aujourd’hui dans le vestiaire, je me trouve à côté d’Amy Potomak qui a 16 ans et je réalise que j’ai presque deux fois son âge. C’est assez drôle quand on y pense. »

« Mais toutes les filles sont incroyables. Elles sont très matures et nous avons beaucoup de plaisir. J’espère pouvoir aider ce groupe avec mon vécu. L’objectif est de mettre sur pied la meilleure équipe et de gagner. »

Peu importe ce qui arrive cette semaine, Mikkelson retournera à Calgary pour retrouver son mari Scott et leur bébé Calder. Rien ne peut battre ça.

« C’est incroyable », lance Mikkelson. « Tout ça met vraiment en perspective ce qui est important dans la vie. Peu importe si j’ai une belle ou une mauvaise journée à l’aréna, je reviens à la maison et je vois cette belle petite face et ce beau petit garçon. Tout est ainsi plus agréable. »

 

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