Cette ville offrant de beaux paysages de la Colombie-Britannique, située à 40 minutes d’avion ou quatre heures de route à l’est de Vancouver, est excitée d’accueillir le plus gros événement annuel de hockey féminin international. Sa seule expérience précédente avec l’IIHF remonte au Championnat mondial junior 2006 de l’IIHF, lorsque la Russie, la Suède, la République tchèque, la Slovaquie et la Lettonie y ont disputé des matchs de leur ronde préliminaire.

Kamloops avait soumis sa candidature pour le Mondial féminin 2013, mais s’était fait coiffer au fil d’arrivée par Ottawa. Encore, cette ville de 85 000 habitants, entourée de superbes montagnes, n’est pas étrangère au hockey féminin de haut niveau.

En fait, Kamloops a su profiter d’un bon échauffement pour ce Mondial féminin, puisque c’est ici qu’a eu lieu la Coupe des quatre nations 2014. Ce tournoi a rassemblé le Canada, les États-Unis, la Suède et la Finlande. Les amateurs ont rempli cet aréna de 6 400 places, récemment rebaptisé le Sandman Centre.

Peu importe leur nationalité, les joueuses ont adoré cette ville hôte.

« On se sent dans un environnement très professionnel de ce que j’ai vu », témoigne la Suédoise Pernilla Winberg, qui, avec ses sept points aux Jeux olympiques de 2014, a terminé au premier rang des meilleures pointeuses à égalité avec la Finlandaise Michelle Karvinen.

« C’est toujours plaisant de se retrouver ici et de jouer des tournois, parce que tout le monde est si content et positif par rapport à tout. Ils travaillent tellement fort pour nous aider dans tout. »

« Je pense que Kamloops a été toujours bonne pour nous », commente la vedette américaine Brianna Decker, qui a obtenu le but de la victoire au match pour la médaille d’or du Mondial féminin 2015, à Malmö, Suède. « C’est un joli secteur et j’espère que mes parents pourront eux aussi l’apprécier. »

C’est difficile de résumer à quel point Kamloops vit au rythme du hockey. C’est le genre de ville où, après la victoire de 3-2 du Canada en tirs de barrage contre les États-Unis à la Coupe des 4 nations, des jeunes filles étaient encore dehors à jouer au hockey dans la rue vers minuit.

Kamloops regorge aussi de très bons modèles du hockey masculin. Par exemple, l’adresse du Sandman Centre est le 300 chemin Mark Recchi. Recchi, qui a remporté l’or au Mondial junior 1988 et au Mondial 1997 et qui se trouve au 12e rang des meilleurs pointeurs de l’histoire de la LNH, représente un des gros noms à avoir émergé de la région.

Plusieurs des vedettes canadiennes les plus connues à avoir participé à des compétitions de l’IIHF ont joué leur hockey junior ici avec les Blazers de Kamloops. Les doubles médaillés d’or olympique Scott Niedermayer et Jarome Iginla font partie de cette liste, tout comme Shane Doan, qui compte deux titres du championnat mondial à sa fiche. Doug Lidster, un autre joueur qui a roulé sa bosse dans la LNH, a participé aux Jeux olympiques de 1984 et a été entraîneur adjoint de l’équipe féminine championne de l’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver.

Les Blazers, triples champions de la Coupe Memorial (1992, 1994, 1995), remportée par la meilleure équipe junior du Canada, ont également produit plusieurs entraîneurs de renom. Parmi cette liste, notons Tom Renney (aujourd’hui président et chef de la direction de Hockey Canada), Ken Hitchcock, Marc Habscheid, et l’actuel entraîneur-chef des Blazers, Don Hay.

C’est sans surprise que Kamloops accueillera les 16es célébrations annuelles de la Journée du hockey au Canada (du 3 au 6 février) avant le Championnat mondial féminin. Sans aucun doute, tout est en place pour une ambiance fantastique sur la glace et à l’extérieur au printemps prochain à Kamloops.

En plus des 22 parties au Sandman Centre et au deuxième aréna de 1 000 places, le McArthur Island Sport and Event Centre, les amateurs ne manqueront pas de choix pour se divertir.

Vous aimeriez faire de l’exercice? Le Sun Peaks Ski Resort, situé tout près, est le deuxième plus gros centre de ski au Canada, s’étendant sur trois montagnes avec plus de 130 pentes. Il compte également 20 pistes de ski de fond entretenues.

L’entraîneur-chef de la Suède, Leif Boork, a visité le Secwepemc Museum and Heritage Park lors de son passage à la Coupe des 4 nations l’an dernier. Tout près de la rivière South Thompson, il offre un regard fascinant sur la culture locale autochtone. On peut y voir entre autres des maisons semi-souterraines et des légendes sur les grizzlys. Aussi, au Kamloops Museum, on peut découvrir une cabane en bois rond construite en 1843 et une voiture Wolseley rouge de 1902.

Si vous avez le goût de casser la croûte, essayez le restaurant local haut de gamme Terra, qui a d’ailleurs déjà accueilli Steve Yzerman. Le menu propose entre autres des bouts de côtes de bison cuits à basse température et des brownies aux cerises. Créez aussi votre propre pizza napolitaine à la pizzeria Bold, gérée par l’ancien joueur de la LNH Steve Gainey, fils de Bob Gainey, ancienne vedette des Canadiens de Montréal. La brasserie Noble Pig propose quant à elle un bon choix de bières artisanales très bien cotées.

Oui, les raisons de célébrer seront nombreuses. On peut s’attendre à l’un des Championnats mondiaux féminins les plus appuyés avec enthousiasme par les amateurs de l’histoire de cet événement, alors que le Canada tentera de ravir le titre de l’or aux Américaines, ce qui serait une première depuis 2012.

Après la finale de la Coupe des quatre nations de l’an passé, la Canadienne Brianne Jenner a affirmé : « Il y avait environ 6 000 spectateurs, mais on aurait dit qu’ils étaient 12 000, la foule a été très bruyante. Quelle belle semaine à Kamloops. Nous sommes excitées de pouvoir revenir ici pour le championnat mondial. »

Et maintenant, cet événement est à nos portes.