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Il n'ya pas que le hockey

Il n'ya pas que le hockey

Des étoiles comme Wickenheiser brillent ailleurs

Publié 02.04.2016 09:18 GMT-7 | Auteur Lucas Aykroyd
Il n'ya pas que le hockey
Caption : La légende canadienne Hayley Wickenheiser a aussi joué à la balle-molle aux Olympiques de 2000 à Sydney. (Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images)
Les partisans au Mondial féminin sont heureux que leurs héroïnes aient choisi le hockey. Mais ces magiciennes de la rondelle sont des athlètes accomplies.

La pratique de plusieurs sports, surtout dès un jeune âge, peut porter des fruits. Les enfants développent une gamme d’habiletés plus large et se lassent moins de leur sport principal. Au bout du compte, ils deviennent meilleurs au sport sur lequel ils décident de se concentrer.  

Regardons l’histoire de USA Hockey. Katie King, dont les 33 buts en carrière au Mondial féminin la placent au deuxième rang derrière Cammi Granato qui en a 47, a été nommée Joueuse de l’année de balle-molle de l’Ivy League alors qu’elle était lanceuse à l’Université Brown. Alana Blahoski, membre de l’équipe médaille d’or olympique en 1998 tout comme King, a été une joueuse étoile au soccer, en cross-country et à la balle-molle à l’école secondaire.

Et il n’y a pas que les Américaines. Riikka Valila, la superbe fabricante de jeux de 42 ans de la Finlande, a aussi déjà pratiqué le bandy et le pesapallo (forme finlandaise de baseball).

Quadruple médaillée d’or aux Jeux olympiques d’hiver, Hayley Wickenheiser a aussi participé aux Jeux d’été de Sydney en 2000 en tant que membre de l’équipe canadienne de balle-molle.

Que faut-il pour réussir un exploit comme celui de Wickenheiser? Jetons un coup d’œil à ce qu’elle a fait. C’est une histoire de persévérance et un important rappel qu’il faut profiter pleinement de sa jeunesse.

L’article suivant de Lucas Aykroyd est paru initialement en version éditée dans la revue Sports Illustrated for Women au début de l’an 2000, alors que Wickenheiser tentait de se tailler une place au sein de la formation olympique de balle-molle.

Nul ne sait combien de points de grande voyageuse Hayley Wickenheiser accumulera cette année. La grande vedette du hockey a déjà plus de 20 vols à travers le Canada et les États-Unis à son actif depuis septembre 1999.

Récemment, elle jouait au centre pour Équipe Canada en quête de son quatrième titre au championnat mondial à Mississauga. Deux semaines plus tard, elle s’est envolée pour l’Australie, échangeant ses patins contre des souliers à crampons et son bâton de hockey contre un bâton de baseball, comme membre de l’équipe nationale canadienne de balle-molle pour un tournoi préolympique. « Je n’ai passé que trois semaines chez moi à Calgary cet hiver », dit Wickenheiser. « Si je ne voyage pas pour le hockey, je voyage pour la balle. »

Si tout se déroule comme prévu, elle se joindra à un groupe élite de femmes ayant pris part aux Olympiques d’été et d’hiver. Parmi ce groupe, notons l’Américaine Connie Carpenter Phinney et Christa Luding-Rothenburger de l’ancienne Allemagne de l’Est, deux patineuses de vitesse et cyclistes, et la Canadienne Sue Holloway, une skieuse de fond et kayakiste, entre autres.

« Réussir le doublé serait un énorme exploit », affirme Wickenheiser. « C’est un défi pour moi de voir si je peux être à la hauteur de la compétition à la balle-molle, mais j’aime jouer sous pression. »

Elle n’a pas encore cédé à la pression. Joueuse à tout faire qui préfère la position d’arrêt-court, Wickenheiser, 21 ans, a survécu à la première ronde des retranchements lors du camp de sélection de février à San Diego où le nombre de joueuses de la formation nationale a été réduit de 23 à 17. Les derniers retranchements en mai réduiront ce nombre à 15.

« Ce fut mon meilleur camp avec l’équipe nationale à ce jour », affirme Wickenheiser qui a commencé à jouer à la balle-molle à sept ans. « J’ai plus confiance en moi que jamais. » Cette année, elle jouera plus de 50 parties avec l’équipe olympique de l’Université Simon Fraser à Vancouver où elle fait une majeure en kinésiologie (à distance) et un club à Edmonton.

Ses aptitudes pour la gestion du temps l’aident à jongler avec deux sports. « Toutes les deux semaines, je suis soit à Vancouver ou Calgary », dit-elle. « Quand je suis à Vancouver, je me concentre surtout sur la balle-molle et je m’entraîne à SFU avec l’équipe. Je joue à la balle le matin, j’étudie toute la journée, et je m’entraîne au hockey le soir avec l’équipe masculine des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique. Lorsque je reviens à Calgary, je me concentre sur le hockey, mais je continue à m’entraîner et à jouer à la balle. »

Son éthique du travail et son attitude ont été des éléments essentiels dans son succès comme joueuse de balle. « C’est une éponge pour l’information et une travailleuse infatigable, » affirme l’entraîneur adjoint Mike Renney. « J’aimerais avoir 17 Hayley Wickenheiser dans mon équipe. »

L’excellente coordination oculomanuelle et la rapidité qu’elle a développées sur la glace l’aident sur le terrain. Pour elle, le plus difficile a été de s’habituer à frapper quelque chose dans les airs plutôt qu’à ras de la glace. « Attendre le bon lancer et m’élancer avec puissance sur la balle sont des choses que je dois travailler, » dit-elle. Elle s’entraîne à frapper des circuits avec Marty Murphy, un des meilleurs lanceurs à Calgary.  

Peu importe ce qu’il adviendra à la balle-molle, elle a de grandes ambitions au hockey. La dynamo de 5 pieds 9 pouces 170 livres pourrait se joindre aux Griffins de Vancouver, un club d’expansion de la Ligue nationale de hockey féminin qui regroupe 10 équipes en octobre après les Olympiques. Son objectif à long terme est de venger la défaite de 3-1 du Canada aux mains des États-Unis dans le match pour la médaille d’or aux Olympiques de 1998.  

Wickenheiser croit que ses expériences à la balle-molle feront d’elle une meilleure hockeyeuse. « La balle-molle m’a beaucoup appris sur la patience et le synchronisme, dit-elle. Elle m’a permis de voir ce que c’est que d’être dans le brouillard. »  Mais tout laisse présager que le brouillard se dissipera bientôt pour Wickenheiser. Peu importe où l’amèneront ses rêves olympiques, elle volera haut.   

 

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