Fédération internationale de hockey sur glace

Aucune limite

Aucune limite

La Suède est prête pour le Mondial féminin

Publié 26.03.2016 11:20 GMT-8 | Auteur Jeremy Darke
Aucune limite
L’entraîneur-chef Leif Boork et l’équipe nationale féminine suédoise au banc, célébrant un but au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2015 de l’IIHF à domicile à Malmö. Photo : François Laplante / HHOF-IIHF Images
L’équipe nationale féminine de la Suède, qui n’a pas gagné de médaille aux Olympiques ou au championnat mondial depuis 2007, a subi une transformation.

Bien qu’elle ait subi deux défaites crève-cœur dans le match pour la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2010 et 2014, le Damkronorna n’a pas connu une période de développement facile au sein du programme de l’équipe nationale. En 2013, les Suédoises ont même dû se battre pour leur survie dans la division la plus forte affrontant la République tchèque en relégation avant de remporter les éliminatoires.

Leif Boork, qui possède 39 ans d’expérience comme entraîneur, travaille auprès de l’équipe nationale féminine suédoise depuis qu’il en est devenu l’entraîneur adjoint au cours de son parcours vers les Jeux olympiques de Sotchi en 2014. L’homme de 66 ans a pris les rênes de l’équipe l’année suivante, dirigeant l’équipe au Championnat mondial de 2015 à Malmö.

Leur cinquième place l’an dernier a sans doute déçu les partisans suédois, mais elle n’a pas surpris Boork puisque l’équipe venait de commencer à travailler sur un cheminement plus uniforme pour le hockey féminin en Suède. De plus, l’équipe nationale avait dû composer avec plusieurs blessures survenues lors des étapes cruciales précédant le tournoi.

« Le hockey suédois était divisé; nous avons donc dû travailler avec ça, tout remettre en place et prendre une décision qui allait orienter notre hockey suédois et l’équipe nationale. Je crois que nous sommes maintenant sur la bonne voie pour le rendre meilleur », a déclaré Leif Boork.

Les préparatifs au cours de la saison 2015-2016 ont aussi été freinés par de nombreuses blessures, mais avec une formation qui compte environ 45 joueuses ayant joué sous la direction de Boork depuis qu’il s’est joint à l’équipe, la situation a été plus facile à gérer. Il a appris à comprendre leur façon de jouer et les combinaisons qu’il peut utiliser. Lors des tournois internationaux auxquels les Suédoises ont participé cette année, elles ont connu des résultats mixtes en raison des nombreuses blessures.

« Nous connaissons assez bien les joueuses et nous connaissons, en général, les combinaisons que nous avons », explique Boork. « Mais le problème cette année, c’est que nous avons eu des blessures et que nous n’avons pas pu jouer avec les combinaisons voulues lors de ces différents tournois. »

Il semble que Boork et son personnel d’entraîneurs ont enfin trouvé une solution à tous les imprévus qui découlent des blessures puisque le Damkronorna a remporté son dernier tournoi avant le Championnat mondial féminin qui commence lundi à Kamloops au Canada.

Mais Boork n’accorde pas trop d’importance à ces victoires, car il sait que la Finlande et la Russie aussi étaient privées de quelques-unes de leurs joueuses clés.

« Évidemment, ce fut bon pour la confiance collective de l’équipe de remporter cette victoire, mais je n’insisterais pas trop sur ces victoires. En ce qui a trait au championnat mondial et aux Olympiques, ces tournois sont beaucoup plus difficiles et la pression mentale est très différente de celle qui existe aux tournois pendant l’année. »

La formation officielle de la Finlande a été nommée le 15 mars et au grand soulagement de tous, trois des cinq joueuses étoiles blessées ont été choisies au sein de l’équipe qui se rendra à Kamloops.

Jenni Asserholt, Johanna Olofsson et Annie Svedin sont complètement rétablies et prêtes pour le tournoi, mais Emma Nordin et Erika Grahm ne se sont pas encore remises de leur blessure.

Grahm et Nordin faisaient partie du meilleur trio de la Suède au Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2014 de l’IIHF avec Anna Borgqvist, qui jouera maintenant aux côtés de deux nouvelles coéquipières. Ce fut l’un des nombreux défis que Boork a dû relever au moment de sélectionner l’équipe, mais il croit que malgré les blessures subies avant le Mondial féminin 2016, son équipe est beaucoup mieux préparée que l’an passé.

« Nous trouverons un nouvel environnement pour Borgqvist et c’est une des tâches que nous entreprenons. Nous croyons savoir comment y arriver, mais elles n’ont pas joué ensemble avant le tournoi », explique l’entraîneur Boork.

« Je suis plus optimiste même si Erika Grahm et Emma Nordin sont blessées. Je suis optimiste; nous serons plus stables et plus constants. »

Le Damkronorna a aussi été témoin d’un changement de la garde devant le filet puisque deux jeunes, Minatsu Murase et Sara Berglund, peuvent appuyer la vétérante Sara Grahn.

« Maintenant, nous avons trois gardiennes. Deux jeunes, Minatsu Murase et Sara Berglund, qui a joué pour nous lors de quelques matchs de l’équipe nationale, et nous avons Sara Grahm, qui est une gardienne très expérimentée », explique Boork. « Minatsu est comme la gardienne de l’année parmi les gardiennes suédoises de la Riksserien. Nous sommes à l’aise avec ces trois gardiennes et avec notre approche pour le tournoi compte tenu de la hiérarchie de la situation devant le filet. »

Minatsu Murase, qui est née en Suède mais dont les parents sont Japonais, a connu une saison exceptionnelle avec l’AIK de Stockholm dans la Riksserien, la ligue féminine suédoise. La gardienne de 20 ans a accumulé une moyenne de but contre de 1,59 et un pourcentage d’arrêts de 93,7 au cours de la saison ce qui lui vaut le deuxième rang de la ligue à ces deux chapitres.

Le développement au pays commence à nourrir l’espoir d’atteindre, un jour, une norme beaucoup plus près de celle qui existe chez les Nord-Américaines. La Riksserien devient de plus en plus forte et la compétition, plus serrée d’une saison à l’autre, et Murase n’est pas la seule jeune joueuse de talent à surveiller au Mondial féminin 2016.

« Lisa Johansson de l’AIK s’est certainement bien développée », explique Boork avant de poursuivre. « Hanna Skold, qui est l’une des plus jeunes de l’équipe étant née en 1997, a connu une très bonne année à Leksand. Elle est une joueuse de type international, elle est forte, une sorte de plombière, mais elle a une très bonne vision du jeu. Il y a aussi Hanna Olsen qui n’a que 17 ans, mais elle a beaucoup de talent. Elle a joué au sein du premier trio de Djurgarden et a accumulé beaucoup de points. Je crois qu’elle fera bonne figure. Je pense qu’elle sera très bien préparée pour le championnat mondial. »

Les Suédoises s’amèneront au championnat mondial après avoir emprunté le long parcours. Elles ont fait partie du groupe B avec le Japon, la République tchèque et la Suisse où elles devaient terminer parmi les deux premières pour accéder aux quarts de finale contre les deux dernières équipes au classement du groupe A.

Ce parcours familier que les Suédoises ont déjà emprunté n’inquiète pas du tout Boork qui ne voit aucune limite à ce que son groupe de femmes peut accomplir au Championnat mondial féminin 2016.

« Si nous parvenons à tout ficeler cela, je crois que nous pouvons certainement remporter notre groupe. Je crois que nous avons la capacité de battre les Tchèques, le Japon et la Suisse. »

« Selon moi, nous devons respecter les équipes de la quatrième à la huitième place. Nous devons respecter chaque équipe de la division plus forte. Mais cela dit, je ne vois aucune limite non plus. Nous ne devrions pas avoir peur d’affronter la Russie et la Finlande, ni même le Canada et les États-Unis. »

« Nous arrivons les yeux grand ouverts, mais pleins de respect pour chaque équipe et avec aucune limite au défi d’affronter chaque équipe si nous avons l’occasion de le faire. »

 

Page principale